Oui, je suis un Sonacem.
Mon nom véritable ? Thorus Bellick.
Mon pseudonyme aux yeux des humains ? Alexis Belle.
Comment m’appelle mes amis ? Clepsydre.
Mon âge ? Dix-neuf ans.
Mon histoire ? Une vie.
Je suis né il y a de ça dix-neuf ans, dans un village côtier qui savait se démarquait par son ambiance et sa qualité de vie. La plupart des personnes qui y vivaient n’y travailler pas, les quelques qui y travaillaient étés employés par la municipalité, il s’agissait des Roguerr bien entendu. Mes parents étant Sonacemm tout comme moi, chose évidente, ils avaient un travail or de la ville mais n’avaient pas de gros problèmes avec les administrations. Le lien qui unissait ma race à celle des maîtres de l’esprit était assez fort dans cette petite bourgade, mais comme à chaque fois sans doute elle était basée sur la trahison.
Depuis des générations, et c’était de notoriété publique, les Roguerr avaient investi la ville au dépend des Sonacemm, ceux-ci avaient tout d’abord protestait mais avait fini par céder devant les arguments des nouveaux arrivants. Reste aujourd’hui encore à savoir si à l’époque les nôtres avaient étés soumis à la coercition mentale ou s’il s’agissait vraiment du fruit de leur volonté propre. Je n’en sais rien, et sans doute personne d’autre. Quoi qu’il en soit les deux communautés étaient assez liées, les Roguerr s’arrangeaient pour qu’aucun humain ne vienne s’installer là et nous autres étions charger de former un bouclier de métal face à la chair des Sodell. Trois races seulement pour ce petit village au bord de la mer, des Roguerr, des Sonacemm et des Balphomm.
Les Balphomm étaient quant à eux particulièrement discrets, on ne les voyait jamais que du coin de l’œil, insoumis, totalement indifférent des lois, il vagabondait dans le village sans s’inquiéter de dormir dans des maisons qui n’étaient pas les leurs. Tout le monde savait que si jamais on quittait le village notre maison était sous le joug des maîtres de l’ombre. Ceux-ci ne se privaient d’ailleurs pas pour se servir en nourriture. Je me souviens une fois, alors que je n’avais pas atteint mes dix ans, avoir entendu parler d’une Roguer qui aurait empoisonné sa nourriture avant de partir en vacance. Un jeune Balphom, trop inexpérimenté pour repérer le poison était mort, et on n’avait plus jamais revu la vieille femme. Après ça plus personne ne s’inquiéter de la présence des espions nés.
J’ai grandis dans cette ambiance, celle d’un petit village sans grand prestige. La haine des humains envers notre race ne m’était pas inconnue, on m’en faisait des contes et des anecdotes sans cesse. J’apprenais des autres races au travers des livres, au travers de la parole de mes amis les plus âgés et de ma famille. J’étais coupé d’un monde où les sept races pouvaient coexistaient. J’étais surprotégé et c’est bien une chose que je ne regrette pas aujourd’hui. J’étais dans un monde merveilleux, la vie était belle, magnifique et plaisante à vivre, ce n’est plus le cas.
La guerre vint vite à nos portes, on dit qu’il y en avait eu une lorsque je n’avais que deux ans, mais je n’en ai pas souvenir. Par contre, celle qui eût lieu il y a de ça un an est restée gravée dans ma mémoire. Les Sodell étaient alors alliés aux humains dans une coalition contre nature. Les Roguerr étaient la cible, la tête des opérations, l’état major, ma famille, mes amis, notre communauté, eux étaient les soldats, la chair à canon. Je perdis deux cousins, une cousine, une tante et mon grand-père, tous balayés par la puissance bestiale du muscle et des griffes. La mort, cette chose horrible croisa alors pour la première fois ma route. Leur enterrement fut une souffrance dissimulée derrière un masque de fer, il n’y eût pas une larme, mais le chagrin se sentait dans l’air comme le grain sur une plaque de métal usée.
Depuis lors mes parents n’étaient plus les mêmes, on quitta le village qui avait été en partie réduit à l’état de cendres, la puissance des armes humaines avaient détruit les habitations, mais n’avait fait aucun mort. Ces humains là n’avaient pas les moyens des commandos spéciaux détachés à l’élimination des Sonacemm. Les vrais ennuis vinrent lorsque nous rencontrâmes enfin lesdits commandos. Leurs armes faite d’une matière loin d’être métallique ne laissait pas grande chance à ceux d’entre nous qui comptaient sur l’efficacité du magnétisme comme bouclier. Mais mon père, efficace créateur d’arme nous offrit le luxe de ne plus compter aucun mort.
Depuis longtemps chasser des régions où nous pensions trouver un peu de paix, nous avons finit par nous séparer, j’étais selon eux à présent assez vieux pour continuer cette aventure qu’est la vie tout seul… Alors je me suis jeter en un lieu qui me fascinait de par sa seule nature. Loonart, la ville aux sept races.
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Comment me définir ? Je suis quelqu’un qui aime le travail bien fait, je tiens cette notion de mon père qui même lorsqu’il vivait à une époque paisible et loin de la violence des combats mettait un point d’honneur à perfectionner chacune de ses œuvres. Son talent pour la manufacture des armes était à mes yeux un don que je lui donnais comme inné… Cependant force m’est de constaté que rien n’est véritablement inné et que tout est à acquérir. C’est ce pourquoi je me vois marquais d’un goût prononcé pour l’apprentissage. Je cherche à apprendre en toute condition et de tout le monde. Me reste cependant à trouver un maître Sonacem et à savoir si je serai assez talentueux pour le satisfaire et assez obéissant pour lui plaire.
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Mon physique ? Je suis très ordinaire, ni trop grand, ni trop petit, ni trop maigre, ni trop gros. Je me démarque par mon état moyen et ne cherche pas vraiment à cultiver la différence. Mes habits sont le plus neutre possible, ma coiffure et ma pilosité sont laisser au soin de ma mère dont les remarques avaient jusque là motivé mes aller et venus chez le coiffeur. Cependant aujourd’hui je laisse un peu aller le poil brun dont je suis affublé puisqu’elle n’est plus là pour me faire remarquer quoi que ce soit. Mes yeux sont bleus-gris, mes dents blanches et je n’ai pas de signe particulier. Un vrai quidam.
Sam 30 Aoû - 21:06
